Ah les cahiers de vacances ! Il y a ceux qui les détestent, et ceux qui comptent dessus pour s’assurer que leurs bases sont bien solides ! Il y a aussi ceux qui les utilisent pour préparer l’année d’après.
Chez les parents aussi, ils font débat. Est-il préférable de laisser les enfants couper complètement de l’école pendant les vacances ou faut-il leur donner des exercices ? Après tout, les vacances, quand on a travaillé toute l’année, sont une pause bien méritée, non ?
Alors puisqu’on est tous un peu perdus, voici une courte analyse d’Objectif Réussite dans un nouvel article 100% estival !
Au fait, ils viennent d’où ces chers cahiers de vacances ?
Le cahier de vacances, sous la forme aérée, ludique et colorée qu’on lui connaît aujourd’hui, a été inventé en 1934 par l’éditeur Roger Magnard. Avant, les élèves utilisaient de petits livres appelés « Devoirs de vacances ». Ils étaient écrits en tout petit et étaient tellement repoussants, qu’on ne peut pas vraiment les comparer aux cahiers de vacances qu’il y a eu par la suite.
Dès 1934, le succès des cahiers de vacances est immédiat ! De plus, c’est une réussite durable. Encore aujourd’hui, sept parents sur dix disent avoir déjà acheté un cahier de vacances pour leurs enfants. (D’après un sondage Opinionway de juin 2019 pour Kartable)
Bref… Avec leurs images et leur légèreté qui font apprendre aux enfants tout en s’amusant, les cahiers de vacances ont l’air bien utiles ! Enfin, il y a quand même un détail… Il faut les faire pendant les vacances ! Et c’est bien là le problème. 50% des parents qui en ont acheté déclarent qu’ils n’ont jamais été terminés.
Alors, devrait-on ou ne devrait-on pas acquérir des cahiers de vacances, et surtout, comment pourrait-on faire pour les terminer ?
Les cahiers de vacances, des points positifs majoritaires
Alors oui, les vacances c’est fait pour se reposer, se ressourcer et se défouler et il ne faut absolument pas l’oublier. En principe, ça, c’est la partie la plus facile de l’équation. On n’a pas trop besoin de vous l’expliquer.
Cependant, si l’on ne s’entraîne pas pendant deux mois, ce que l’on a fait dans l’année risque de moins bien rester dans notre mémoire.
En effet, il y a, deux grandes catégories de mémoires : la mémoire de travail et la mémoire à long terme.
La mémoire de travail est celle qui fait que l’on se rappelle de ce que l’on a fait en cours cette semaine. C’est une mémoire à court terme, immédiate.
Il y a ensuite la mémoire à long terme, celle que l’on mobilise lorsque l’on fait nos révisions pour préparer un examen de fin d’année. L’information y est durablement stockée par notre cerveau, ce qui permet de nous en souvenir six mois plus tard.
Et la place des cahiers de vacances dans tout ça ?
Vous l’aurez compris, le cerveau est un organe exigeant qui veut qu’on l’entretienne. C’est pour cela que les cahiers de vacances sont bien pratiques. Ils permettent de garder le cerveau en activité pendant la pause et de ne pas oublier ce que l’on sait déjà ! On s’assure ainsi que tout ce que l’on a fait dans l’année est bien retenu dans notre mémoire à long terme. On contribue à y archiver ce qui ne l’a pas encore été.
L’autre raison qui devrait donner envie de terminer ses cahiers de vacances est qu’ils permettent de mieux réussir l’année d’après ! Eh oui ! Le cahier de vacances permet non seulement de réviser les notions de l’année mais assure également une transition vers celles que l’on acquerra l’année prochaine.
Ce petit effort par jour n’est qu’un mal pour un bien ! Si je découvre le théorème de Pythagore cet été dans mon cahier de vacances, je m’en souviendrai l’année prochaine quand mon professeur m’en parlera. Même si à la fin de l’été, les souvenirs sont flous et que j’ai oublié la moitié, j’aurai encore une fois mobilisé ma mémoire à long terme. Il y aura forcément des restes quelque part !
On aura tout de suite plus de facilités avec les notions ! Et qui dit plus de facilités, dit plus de confiance en soi et plus de temps le week-end pour faire ce que l’on veut !
Si les bénéfices du cahier de vacances ne sont plus à prouver, pourquoi la moitié de nos enfants ne les termine-t-elle pas ?
Objectif finir son cahier de vacances
Le tout n’est pas de faire des exercices pendant des heures. Même si vous n’y consacrez qu’une trentaine de minutes dans votre journée, ce n’est pas un problème. Il s’agit surtout de revenir plusieurs fois sur les mêmes notions, de s’entraîner pour aider le cerveau à en faire la synthèse.
Il y aussi un maître mot : la régularité. Se fixer une routine et s’y tenir est probablement la meilleure façon de terminer son cahier de vacances. Il faut, bien sûr, qu’on soit d’accord avec l’idée de travailler un peu chaque jour.
Déborder du planning établi en faisant durer les séances trop longtemps, ou encore sauter des séances initialement prévues, aurait pour effet de réduire l’engagement dans le projet.
Enfin, il faut savoir s’écouter. Si l’on ne passe pas un bon moment en faisant ses cahiers de vacances, ils n’ont probablement aucune utilité.
Diversification du cahier de vacances
Pour les plus hostiles aux cahiers de vacances de nos lecteurs, sachez qu’il en existe aujourd’hui de nouveaux types. Gratuits, en ligne, interactifs, numériques, sous forme de vidéos ou de planches, tout le monde peut trouver son bonheur pour réviser en pleine chaleur.
Voici d’ailleurs une page qui en regroupe quelques-uns :
https://www.vousnousils.fr/2020/10/26/des-cahiers-de-vacances-numeriques-gratuits-pour-reviser-durant-lete-573352
Vous devez vous dire que nous vivons dans un monde bien injuste. Les enfants doivent faire des cahiers de vacances, pendant que les parents, eux, font ce qu’ils veulent. Mais détrompez-vous ! Désormais, avec les cahiers de vacances pour adultes, c’est toute la famille qui s’y met ! De quoi satisfaire les parents nostalgiques.
Voilà, vous savez tout sur le cahier de vacances et les façons de le rentabiliser, vous pouvez maintenant aller vous allonger tranquillement au soleil, sans oublier la crème solaire !