Histoire des Jeux Olympiques
Le concept des Jeux olympiques est initialement apparu en Grèce Antique. Ils consistaient déjà à l’époque en des rencontres entre athlètes des différentes cités grecques et se déroulaient tous les quatre ans. On distingue cependant aujourd’hui les Jeux olympiques d’hiver et d’été, qui ne sont pas constitués des mêmes épreuves. A l’époque, les compétitions olympiques étaient composées d’épreuves de gymnastique (course à pied, lancer de javelot, lancer de poids, lutte, pentathlon, …) mais aussi d’épreuves hippiques (courses de chars). Aujourd’hui, des disciplines plus modernes sont représentées. C’est au total 45 disciplines qui devaient être représentées aux JO de Tokyo en 2020 pour un total de 339 épreuves !
Les Jeux olympiques se déroulent tous les quatre ans, et à chaque édition, un pays différent accueille la compétition. Les premiers Jeux olympiques modernes d’été se sont ainsi déroulés en 1896 en Grèce, à Athènes et les premiers Jeux olympiques d’hiver se sont déroulés en France, à Chamonix, en 1924. De nombreux événements ont cependant bouleversé l’organisation des Jeux olympiques. En effet, ils ont été annulés en 1916, 1940 et 1944 à cause des guerres mondiales. Mais ils ont été également annulés en 2020 à cause de la pandémie mondiale liée au Coronavirus et reportés en 2021. Cette édition devrait même se dérouler sans public d’origine étrangère au pays d’accueil.
Les règles de participation aux Jeux olympiques ont également beaucoup évolué. A l’origine, seuls les sportifs amateurs étaient autorisés à participer aux Jeux olympiques : la participation était interdite aux sportifs professionnels. Les sportifs professionnels n’ont été autorisés à participer aux Jeux olympiques qu’à partir de 1981. Les femmes ont également eu l’interdiction de participer aux Jeux olympiques dans le passé : elles ont en effet été exclues des Jeux de 1896. Elles n’ont eu le droit de participer officiellement qu’à partir de 1900, mais pas à toutes les épreuves. Cependant, depuis 2007, la charte olympique impose la présence de femmes dans tous les sports. L’évolution des Jeux olympiques a également conduit à l’apparition des Jeux paralympiques en 1960 et à la création des Jeux olympiques de la jeunesse en 2010, réservés aux athlètes âgés de 15 à 18 ans.
Certaines éditions des Jeux olympiques ont donc marqué l’histoire et les ont fait grandement évoluer. Si les femmes ont été exclues des Jeux en 1896 car cela allait contre l’idéologie générale mais aussi contre celle de Pierre de Coubertin, initiateur des Jeux modernes, celles-ci ont tout de même participé aux Jeux olympiques en 1900 sans y avoir été conviées. Les femmes présentes ont ainsi pu disputer des épreuves de tennis et de golf. C’est à cette occasion que deux des premières femmes à avoir participé aux Jeux olympiques en 1900 ont gagné deux médailles d’or : Charlotte Cooper a décroché le titre de championne olympique de tennis et Margaret Abbott celui de championne olympique de golf. Cela a grandement contribué à une évolution des préjugés misogynes. De même, l’espoir de changer les mentalités nazies a été porté par les Jeux Olympiques de 1936 qui ont eu lieu à Berlin, sous le régime nazi dirigé par Hitler. En effet, les performances d’athlètes noirs, tels que Jesse Owens, auraient pu remettre en cause la théorie aryenne appuyée par le régime nazi.
Les problèmes majeurs auxquels les organisateurs doivent faire face
Recevoir des millions de spectateurs, des milliers d’athlètes, et organiser des centaines d’épreuves implique une organisation délicate qui peut mener à certains soucis, qu’ils soient éthiques ou financiers.
Organiser et recevoir les Jeux olympiques apporte de nombreux avantages au pays hôte, notamment une augmentation du tourisme et une forte médiatisation. Pourtant, les coûts financiers qui en découlent sont vertigineux. Accueillir les Jeux olympiques n’est donc pas un investissement financier rentable. Le budget nécessaire à l’organisation des Jeux olympiques s’élève en moyenne à 8,9 milliards d’euros par Jeux Olympiques sur les six dernières éditions. Les budgets étant de plus difficiles à maîtriser, de nombreux pays organisateurs se retrouvent dans une impasse et contraints d’augmenter le budget pour pouvoir organiser et accueillir convenablement les jeux. Par exemple, le coût total des jeux de Londres en 2012 a été multiplié par trois par rapport au budget initial. Ce sont donc des coûts faramineux, qui ont des conséquences sur la situation économique des pays par la suite.
D’autres scandales liés à l’organisation des Jeux olympiques ont également soulevé des problèmes d’éthique. C’est notamment le cas de la préparation des Jeux olympiques de Rio en 2016 qui a eu pour conséquence une remise en question de la capacité de certains pays à organiser des Jeux olympiques. Tout d’abord, un problème de justice sociale a été relevé : des favelas auraient été évacuées et rasées afin de permettre la construction de certaines installations sportives nécessaires aux épreuves. De même, 11 ouvriers sont décédés lors de la construction du parcours de cyclisme. L’organisation de jeux destinés à un public provenant en majorité de classes sociales favorisées à ainsi été remise en question dans la mesure où elle a eu des conséquences négatives sur certaines populations défavorisées de Rio.
De plus, un autre problème majeur est lié à l’accueil par un pays des Jeux olympiques : l’après jeux. En effet, de nombreuses installations sont construites spécialement pour cet événement (piscines, logements pour les sportifs, stades, …). Or, bien souvent, ces installations, dont la construction se révèle être très coûteuse, sont laissées à l’abandon par la suite, faute de moyen pour les
entretenir ou d’une organisation concrète qui permettrait leur réutilisation.
Pourtant, les installations construites pour les JO de Rio en 2016 devaient être réutilisées et servir aux Brésiliens par la suite. Les habitations construites pour loger les sportifs devaient par exemple être converties en logements sociaux. Pourtant, des années plus tard, ceux-ci sont inutilisés et laissés à l’abandon.
Le même sort est arrivé à d’autres installations olympiques construites dans les pays hôtes. L’exemple d’Athènes est un des plus marquants : le pays a dépensé entre 9 et 11 milliards d’euros pour organiser l’événement et de nombreuses installations sportives sont maintenant laissées à l’abandon.
On citera la piscine d’entraînement du village olympique, les installations destinées aux épreuves de canoë-kayak, le stade de baseball et un stade destiné notamment au beach-volley.
L’organisation des Jeux olympiques se révèle donc être un processus coûteux, accusé de ne favoriser qu’une partie de la population et pointé du doigt pour l’incapacité à gérer les installations après l’événement sportif.
Quelques performances marquantes
Certains athlètes ont impressionné le monde entier en remportant un nombre de médailles incalculable.
L’athlète le plus médaillé, Jeux d’hiver et d’été confondus, n’est autre que le nageur Michael Phelps. Concourant sous le drapeau des États-Unis, il a remporté entre 2004 et 2016 pas moins de 28 médailles dont 23 d’or, 3 d’argent et 2 de bronze. Sa performance reste pour le moment inégalée. Il est également l’athlète le plus médaillé des derniers Jeux olympiques, ceux de Rio en 2016. Il y a remporté cinq médailles d’or et une d’argent. Il a ainsi contribué à faire des Etats-Unis la nation la plus titrée des JO de Rio.
Seconde athlète la plus médaillée des jeux, Larissa Latynina, a représenté l’Union Soviétique entre 1956 et 1964. Elle a remporté 18 médailles en gymnastique artistique dont 9 d’or, 5 d’argent et 4 de bronze, une performance extraordinaire.
C’est le Finlandais Paavo Nurmi qui tient le titre du troisième athlète le plus médaillé des Jeux. Sa discipline de prédilection n’est autre que l’athlétisme, et il a remporté 12 médailles olympiques entre 1920 et 1928. Son palmarès ? 9 médailles d’or et 3 d’argent !
Nouvelle situation et nouveaux enjeux
Suite à la crise sanitaire, les Jeux olympiques de Tokyo qui devaient se tenir en 2020 ont été grandement menacés. En effet, organiser cet événement représentait de trop grands risques en lien avec la pandémie mondiale. Après avoir évoqué la possibilité d’annuler les Jeux de Tokyo, le comité olympique a finalement pris la décision de les reporter à l’été 2021. Cependant, le coronavirus continuant à infecter une grande partie de la population mondiale, faire venir des millions de spectateurs aux Japon pour qu’ils puissent assister aux épreuves n’est pas faisable. Cela risquerait d’augmenter le nombre de personnes infectées par le coronavirus, ce qui serait bien sûr dangereux non seulement pour les spectateurs mais aussi pour les athlètes. La décision de maintenir l’événement mais d’interdire la venue de touristes désirant y assister a finalement été prise. Seule la population japonaise et les personnes vivant sur le territoire japonais seront en mesure d’être dans le public. Cela est source de frustration pour un grand nombre de personnes mais permettra d’assurer la sécurité de la population.
Les difficultés auxquelles doivent faire face les organisateurs des JO sont également économiques. Par exemple, la crise sanitaire a suspendu de nombreuses activités économiques, ce qui a généré des pertes pour les États et les entreprises. Organiser les JO avec un budget extravagant n’est donc plus une option si les Etats hôtes veulent rester compétitifs et ne pas perdre d’argent à cause de l’organisation de l’événement. Rester profitable est ainsi un des objectifs majeurs de l’organisation des Jeux olympiques de Paris qui devraient avoir lieu en 2024. Pour respecter cet objectif, les organisateurs misent en particulier sur l’utilisation d’installations sportives déjà existantes en Ile-de-France pour limiter les coûts faramineux de la construction de nouvelles installations.
On espère tous que d’ici-là l’épidémie du coronavirus ne sera plus qu’un lointain souvenir et que la France pourra accueillir du mieux possible les athlètes qui viendront défendre les couleurs de leur pays !
