Épreuve angoissante pour certains, excitante pour d’autres, l’orientation est le passage obligé du lycéen en fin de cycle qui cherche à pénétrer dans le monde des études supérieures. Mais qui dit orientation, dit Parcoursup, forum d’orientation, journées portes ouvertes, … Autant d’expressions barbares qui ont fait fuir bien des Terminales en détresse ! Alors comment se repérer et se motiver tout au long de ce parcours du combattant qu’est l’orientation ?
Et d’abord, pourquoi est-ce si difficile de s’orienter ?
Parmi les jeunes que nous accompagnons en séance de tutorat, beaucoup se sentent désarmés lorsqu’il s’agit de se projeter dans l’avenir lointain et de formuler des vœux d’orientation scolaires ou professionnels. A ces inquiétudes s’ajoute, pour les actuelles classes de Première, la dernière réforme du bac qui avance encore d’un cran l’âge auquel les étudiants doivent faire leurs premiers choix d’orientation. Enfin, étant issus de milieux défavorisés, certains élèves que nous suivons ne bénéficient pas des conseils de leurs parents en matière d’orientation et ont tendance à limiter leurs propres ambitions à la représentation négative que les autres ont de leur milieu socio-professionnel d’origine. Ils se retrouvent donc souvent démunis au moment de prendre les importantes décisions qui détermineront leur avenir professionnel. C’est pourquoi nous avons décidé de lancer le programme SAVOR : SAVoir s’ORienter qui se veut le guide du lycéen dans le monde labyrinthique de l’orientation.
En quoi ça consiste ?
L’objectif principal est d’aider des lycéens de quartiers défavorisés à se motiver et se repérer dans les méandres du supérieur pour qu’ils aient toutes les chances d’intégrer une formation à la hauteur de leurs ambitions professionnelles. Afin de mener à bien ce projet et de proposer un encadrement complet et adapté aux besoins des lycéens, nous souhaitons organiser trois phases de rencontres avec les étudiants.
1) Des conférences participatives
Dans un premier temps, il s’agit d’organiser des conférences / tables rondes pour présenter brièvement aux jeunes les différentes formations qui s’offrent à eux ainsi que les incontournables de Parcoursup. Nous échangerions ensuite avec eux de manière plus informelle pour leur partager notre expérience et nos conseils d’étudiants. C’est dans cet esprit que nous avons rencontré le 27 janvier, 52 Premières et Terminales du lycée Emile Zola de Wattrelos pour une séance très enrichissante auprès de jeunes enthousiastes et impliqués.
Présentation des filières au Lycée Emile Zola
2) Un suivi des étudiants dans la construction de leur projet d’orientation
L’idée est ensuite d’accompagner les jeunes dans la réalisation concrète de leur projet d’orientation tout en continuant d’apporter des pistes de réflexion à ceux qui se cherchent encore. Cela passe non seulement par des conseils sur les réseaux sociaux à travers notamment des publications sur les salons d’orientation, sur les journées portes ouvertes, et bien d’autres contenus à venir… mais aussi par la mise en place d’ateliers d’aide à la rédaction de lettres de motivation comme celui que nous avons organisé avec une douzaine de lycéens d’Émile Zola la semaine dernière.
3) Du mentorat pour les plus nécessiteux
Enfin, dans une troisième phase, nous voudrions établir une relation de parrainage avec les jeunes qui en ont le plus besoin pour les orienter personnellement dans leurs recherches, les mettre en contact avec des professionnels ou étudiants dont le métier ou la formation serait susceptible de les intéresser et répondre directement à toutes leurs interrogations et préoccupations.
Pourquoi ça nous motive ?
Pour nous, le programme SAVOR c’est surtout la promesse de nouvelles expériences humaines aux côtés des jeunes pour progresser ensemble vers la réalisation de leurs ambitions. Embarqués depuis maintenant 13 ans dans cette folle aventure, nous avons l’intime conviction que le tutorat va de pair avec l’aide à l’orientation et c’est pourquoi nous nous engageons pour une meilleure compréhension du monde des études supérieures afin de lutter contre l’autocensure et d’aider les jeunes à saisir leur chance.