Confinement, cours à distance, portes ouvertes annulées… Il a rarement été plus difficile pour les élèves et étudiants de se projeter dans l’avenir. Heureusement, de nombreux étudiants se mobilisent aujourd’hui pour aider les plus jeunes dans leurs choix d’orientation. Nous avons décidé de faire de même. Et en premier lieu, nous vous présentons ce que nous connaissons le mieux, les écoles de commerce !
Nous avons interrogé trois étudiants qui ont accepté de partager leur expérience. Ils sont tous en école de commerce mais leurs diplômes et leurs parcours sont tous différents. Juliette est en deuxième année de BBA (Bachelor in Business Administration), c’est-à-dire en formation post bac. Marie a intégré un programme Grande École après deux années de classe préparatoire ECS. Louis suit un programme similaire après avoir validé une licence de droit.
Qu’est-ce qu’une école de commerce ?
De plus en plus d’étudiants les choisissent mais elles paraissent toujours aussi floues pour certains. Les écoles de commerces sont nombreuses et, si elles semblent similaires concernant l’enseignement, elles diffèrent par les diplômes proposés et par les opportunités offertes.
Le plus souvent, il existe deux sortes de programmes : le programme bachelor, post bac et en trois ou quatre ans, et le programme Grande École, en trois ans, qui délivre un diplôme de master 2 et qui est accessible après une classe préparatoire ou, de plus en plus, après une licence.
Ces écoles offrent un cursus généraliste. “J’étudie à la fois le droit, le marketing, la finance ou encore la fiscalité, c’est très varié”, explique Marie. “Cela permet d’accéder à un large panel de professions et de vraiment comprendre l’entreprise”.
La dimension internationale est aussi très importante et attire les étudiants. “J’ai passé tout mon troisième semestre à Singapour, sur un des campus de l’école, c’était incroyable ! Et en septembre prochain je pars aux Etats-Unis, dans une université partenaire” s’enthousiasme Juliette. L’international se ressent même sur les campus français, nous raconte Louis. “Tous mes cours sont en Anglais et 30% de la promotion est étrangère. Je rencontre et apprends donc à travailler avec des étudiants du monde entier : Chine, Espagne, Irlande, Inde…”.
Pourquoi ont-ils intégré une école de commerce ?
Ayant d’abord voulu faire médecine, Juliette a décidé de se réorienter après sa première année. “J’avais besoin de mieux comprendre le monde qui m’entoure. J’avais aussi besoin de faire une formation concrète, avec des travaux pratiques et des stages réguliers. La vie associative importante et très formatrice, la dimension internationale, le réseau d’anciens étudiants important, les nombreux stages proposés… Tout cela m’a fortement attirée et je ne regrette pas mon choix.”
Louis, lui, s’est aperçu après différents stages qu’il voulait travailler en entreprise. “Le travail en cabinet ne me convenait pas. Je voulais en apprendre plus et avoir un profil plus diversifié. Je me suis alors tourné vers l’école de commerce. Mes années de droit n’auront pas été perdues car j’y ai acquis de solides compétences utiles à l’entreprise.”
Comment y rentre-t-on ?
Pour l’entrée en Bachelor, la procedure d’admission dépend des écoles. Certaines présentent des épreuves écrites de langues, Français et logique. D’autres, comme l’EDHEC, ont décidé de les supprimer. La sélection est donc uniquement faite grâce aux oraux. La grande majorité des écoles organisent en effet des oraux de motivation et de langue. C’est à cette épreuve que nous préparons nos élèves avec les Cordées de la réussite.
Cette année, au vu de la situation exceptionnelle, les concours sont annulés et remplacés par un examen des dossiers.
Pour intégrer un programme Grande École, la voie classique est de passer par une classe préparatoire commerciale qui prépare aux concours d’entrée (écrits et orals). Il en existe trois : ECS (après un bac S), ECE (après un bac ES), ECT (après un bac technologique). Avec la réforme du bac, les classes ECE et ECS vont être regroupées en un seule qui proposera différentes options (maths appliquées ou avancées, économie ou géopolitique). Il est fortement conseillé, pour intégrer une de ces classes préparatoires, de choisir la spécialité maths ou au moins de prendre l’option maths complémentaires au lycée.
Il est aussi possible d’intégrer une école de commerce après une classe préparatoire littéraire.
Enfin, les programmes Grande École s’ouvrent de plus en plus à de nouveaux profils. On peut ainsi les intégrer après une classe préparatoire scientifique, une licence, une école d’ingénieur…
Laquelle choisir ?
Il en existe beaucoup, attention à ne pas se tromper ! Certaines écoles ont une très belle communication mais n’offrent pas de diplôme véritablement reconnu. Nous vous conseillons donc de choisir une école “accréditée”, c’est-à-dire qui bénéficie d’une ou de plusieurs des accréditations internationales suivante : AACSB, AMBA, EPAS et EQUIS.
Nous avons demandé à Marie comment elle avait fait son choix. “Je me suis bien sûr fiée aux classements établis par des sites comme l’Etudiant. Mais j’ai aussi choisi mon école grâce à sa vie associative développée, son encadrement pédagogique important et l’impression que m’avaient laissé les oraux”.
Juliette, quant à elle, n’a pas hésité. “J’ai eu un véritable coup de coeur pour cette école lors de mes oraux ! Le campus, l’ambiance, tout m’a plu !”.
Avis donc aux prochains étudiants : regardez les classements, renseignez-vous et discutez un maximum avec les étudiants. Que ce soit lors des oraux ou via les réseaux sociaux !
Ça coûte cher, non ?
La plupart des écoles sont des écoles privées donc oui, la scolarité y est chère. Cependant, il existe des solutions pour que tout le monde puisse y accéder. Le CROUS mais aussi les écoles offrent des bourses aux étudiants qui en ont besoin. Le seuil dépend des écoles, nous vous conseillons donc de voir directement avec elles. L’alternance peut aussi être une solution. Enfin, de nombreuses banques offrent des prêts à des taux quasi nuls aux étudiants.
Et après ?
Juliette veut travailler dans une banque, Marie dans une ONG ou dans le secteur publique, Louis dans le secteur de la mode… Les débouchés sont assez variés et diffèrent selon les goûts et le profil de chacun.
“Ce qui me plaît, raconte Juliette, c’est l’ensembles des possibilités qui me sont offertes. Je peux, pendant deux ans, travailler dans une banque londonienne puis retourner en France pour mettre mon expérience au service d’une start up.”
Si vous êtes intéressé par cette formation, n’hésitez pas à contacter des étudiants, y compris ceux d’Objectif Réussite, il seront ravis de vous répondre !
Nous vous présenterons prochainement d’autres formations. Vous pouvez déjà retrouver notre article sur les Compagnons du devoir.