Lundi dernier, les établissements primaires et secondaires de France ont été touchés par des mouvements grévistes. Au total, ce sont 10,98% de professeurs qui ont manifesté, en s’abstenant de travailler ce jour-là. Parmi eux, plus de 8% font partie de collèges et lycées.
Ce mouvement, lancé par des syndicats de la fonction publique, est une contestation face aux réformes et annonces budgétaires annoncées par le gouvernement pour l’année 2019.
En effet, pour implémenter la « priorité au primaire », 2650 postes vont être supprimés dans le second degré, ce qui représente près de 0,3% des emplois totaux. S’ajoutent à cela la suppression prévue de 550 postes dans l’enseignement privé et 400 dans l’administration. Le but de ces diminutions d’effectifs dans le secondaire vise à pallier le manque de postes dans le primaire suite aux réformes des années passées : afin d’assumer le dédoublement des classes de CP et de CE1, 1800 postes vont être créés.
Cependant, sachant qu’une hausse de 40000 élèves est prévue sur les rentrées des trois prochaines années scolaires, de tels changements seront-ils suffisants ?
Mais les manifestations d’enseignants à travers l’hexagone visaient aussi à dénoncer les conditions de travail dans les établissements. En effet, les agressions au sein même des collèges et lycées sont de plus en plus fréquentes. La dernière en date ? Le 18 octobre, un élève a pointé une arme factice sur une professeure dans un lycée en région parisienne.
On se demande alors, quelle sera la réaction à long terme de Jean Michel Blanquer, ministre de l’Éducation Nationale et de la jeunesse ? Entendra-t-il les grévistes et reverra-t-il son programme ? Et quelles mesures proposera-t-il pour offrir de meilleures conditions de travail aux enseignants formant la France de demain ?