Sortie à la Maison Folie Hospice d’Havré

La Maison Folie Hospice d’Havré à Tourcoing

C’est dans cet ancien hospice de Tourcoing, datant du Moyen-Age, reconverti en Maison Folie, que nous avons accompagné les élèves du collège Lucie Aubrac visiter une exposition sur le street art.


La Maison Folie de Tourcoing se situe dans un ancien hospice, vieux de huit siècles. Le bâtiment actuel date du XVIème siècle, les parties plus anciennes étant enterrées. Cette sortie a donc été l’occasion d’un voyage temporel assez spécial, puisque nous avons pu observer dans la chapelle un magnifique retable de la Renaissance au milieu d’une exposition de street art, forme d’art apparue dans les années 1960/1970.

Un art bien particulier

Le street art, né aux Etats-Unis, est une forme d’art assez spéciale. En effet, comme son nom l’indique, le street art se passe dans la rue. Les œuvres sont donc souvent dégradées, éphémères et très souvent illégales, d’où la volonté d’anonymat des artistes. C’est aussi un art qui se veut libre, inclusif, et dénonciateur. C’est ce qui peut expliquer des interventions comme celles de Banksy, figure majeure du street art, qui s’est rendu en 2019 à Venise dénoncer le tourisme de masse en pleine biennale, et qui a détruit son propre tableau alors qu’il était en train d’être vendu aux enchères. On retrouve cet esprit dans toutes les œuvres de street art, ce qu’a su bien retranscrire l’exposition de la Maison Folie.

Stand de peintures à l’huile de Banksy durant la biennale de Venise en 2019

Les artistes locaux à l’honneur

L’exposition est essentiellement basée sur l’artiste Mister P, street artiste originaire de Lille, et de son crew, le Death Club. L’artiste a pour habitude de laisser la figure du Général De Gaulle sur tous ces dessins et graffitis, que l’on peut retrouver dans la région, mais aussi dans le monde entier. On retrouve aussi souvent des têtes de mort sur les tableaux de l’artiste – peints principalement au pinceau -, symbole de son crew. L’exposition met aussi à l’honneur les autres artistes du Death Club : Mr Grey, Kelu Abstract et Bad Bunny Tattoo. Chacun a le droit à sa propre salle et l’exposition de son propre style. Kelu Abstract s’illustre par ses grands portraits au pochoir sur tôle rouillée, Bad Bunny Tattoo par ses dessins de tatouages et Mr Grey par son utilisation de la photo en noir et blanc.

Triptyque de Mister P exposé à la Maison Folie

Un atelier de création

Après avoir visité toutes les pièces de l’exposition et découvert l’atelier de Mister P, c’est à nous de jouer ! Direction l’étage de la Maison Folie pour participer un atelier. Le but est simple : graffer son propre nom d’artiste, mais la réalisation est plus laborieuse… Première étape : trouver un nom d’artiste. Pas si simple ! Il faut trouver quelque chose de représentatif sans donner d’indication sur son nom puisque la majorité du street art est illégale. Ensuite, il faut réussir à le graffer… Lettres en 3D ou en forme de tag, chacun sa méthode. Si l’instinct artistique s’est réveillé chez certains, ce ne fut pas le cas de tout le monde, mais au moins, tout le monde s’est bien amusé durant l’atelier.

Des élèves du collège Lucie Aubrac participant à l’atelier

Mission accomplie pour Objectif Réussite 

L’objectif de la sortie est rempli : nous avons découvert une forme d’art parfois méconnue et très intéressante dans un magnifique bâtiment, à la croisée des chemins entre histoire et modernité. Tout le monde s’est amusé tout en apprenant beaucoup de choses et en célébrant les artistes locaux.
Nous tenons à remercier la Maison Folie Hospice d’Havré pour leur accueil.

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